Rachat d’une petite bâtisse perchée sur les hauteurs de Fraize

Le projet de retaper une nouvelle maison pour en faire un gîte en pleine nature est né en 2011. Il aura fallu tourner 2 ans dans la région pour trouver la perle rare : une maison isolée, avec un grand terrain et perchée sur le versant Sud de la commune de Fraize.
A l’époque, ce qui deviendra le Chalet du Haut du Bout n’est qu’une bâtisse des années 70, cachée derrière une haie de sapins et pas vraiment au goût du jour. Mais son environnement remplit les critères essentiels : pas de voisin, un parc avec de nombreux arbres, dont des pins, qui donnent comme un air de vacances, et surtout une potentielle vue à couper le souffle.
Lorsque nous visitons en famille l’intérieur de la maison, nous sommes unanimes sur le fait que l’intérieur n’a pas plus de cachet que la façade. Mais peu importe : les idées de rénovation nous trottent déjà dans la tête… et pour cela, d’innombrables heures de travail nous attendent ! Avril 2013 marque le début de l’aventure du Chalet du Haut du Bout.

Première photo du chalet en 2013, lors de son achat.  

Vue depuis l’arrière du chalet avec son toit à 1 pan. 
A gauche de cette bâtisse initiale, a été ajouté une véranda et une nouvelle terrasse. 

Mettre en valeur le parc et la vue

Les aménagements commencent avec le parc, et plus précisément ce qui nous plaît tant depuis le début : la vue sur le massif. Il faut absolument la dévoiler, et donc éclaircir. Amoureux de la nature que nous sommes, nous voulons offrir une deuxième vie aux arbres coupés. Ils sont donc récupérés par une scierie locale, qui nous fournira plus tard le bois de la charpente. A l’est du terrain, une haie de sapin nous prive encore de la ligne bleue des Crêtes. Elle est remplacée par une clôture en bois aérée, qui permet aussi d’admirer les voisins locaux : moutons, vaches, chevaux… et même des biches, pour les plus chanceux. Le panorama se révèle enfin. Plus tard, nous referons la terrasse orientée plein sud, pour en profiter pleinement.

Nous nous attaquons ensuite au reste du terrain. Le chalet et son environnement doivent être accessibles à tous : notamment les familles et personnes à mobilité réduite. Un chemin est donc créé au-dessus de la maison, afin de permettre un accès de plain-pied. Pour qu’il se fonde dans le décor, nous le bordons de pierres sèches trouvées dans le parc. Il desserre aussi les différents espaces aménagés au fur et à mesure sur tout le domaine : terrasse à l’ombre des pins, barbecue en pierres, terrain de volley, coins lecture, hamac sous les arbres…
Les premiers travaux sont aussi lancés pour améliorer le confort du futur chalet. Le petit garage en tôle est recyclé et un autre construit sur le côté de la maison. Il protégera le puits d’eau fraîche en été. Nous creusons également une tranchée pour installer un puits canadien, qui amènera naturellement de l’air frais en été et de l’air doux en hiver. En mai 2015, le parc est transformé.

La bâtisse se transforme en chalet

Il est temps de s’attaquer à la maison. Au début, nous pensons seulement rafraîchir avec un coup de peinture blanche et du mobilier plus récent. Mais de fil en aiguille, c’est tout le chalet qui se transforme. Comme pour le parc, tout part de la volonté de mettre en valeur la vue. Pour pouvoir profiter du paysage n’importe quand, nous décidons de faire une extension en déplaçant la terrasse. L’objectif est de créer une pièce à vivre la plus vitrée possible, pour baigner la maison de lumière.

Adieu le « coup de peinture » ! La véranda est réalisée en ossature bois et nous nous lançons dans la maçonnerie pour ajouter un étage. Au passage, nous refaisons la toiture. Le bois de l’ancienne charpente est réutilisé pour les fondations de la terrasse et les gravats des murs pour le remblais. Nous profitons des travaux de gros œuvre pour offrir une isolation thermique et phonique à la maison, grâce à la nouvelle toiture, mais aussi à une isolation des façades.
Pour fondre le chalet dans le décor, nous le recouvrons d’un bardage en bois. Nous prévoyons aussi de larges ouvertures dans toutes les pièces, afin de garder les arbres et le paysage à portée de vue. Fin 2019, la petite bâtisse des années 70 est devenue grand chalet.

En parallèle, nous montons le garage qui se situe au dessus du parc.
Vous reconnaissez ? 🙂

Finitions avant d’accueillir les premiers hôtes

Grâce à la véranda, le rez-de-chaussée a gagné en surface. Afin d’agrandir toutes ses pièces, nous cassons également plusieurs cloisons. Comme nous souhaitons créer un espace autonome et accessible à tous sur ce premier niveau, nous y regroupons la cuisine, le double séjour salle-à-manger, une chambre, et une salle de bain. A l’étage, il y aura deux chambres supplémentaires, une autre salle de bain, ainsi qu’un coin lecture en mezzanine.
Une fois les « menus » travaux de maçonnerie, électricité, plomberie et plâtrerie achevés, nous commençons les aménagements qui seront les plus visibles pour les hôtes. Dans le chalet aussi, tout est fait pour apporter une atmosphère reposante et « nature ». Lasurée en blanc, la charpente est laissée apparente dans la véranda et toutes les pièces de l’étage. Nous installons du parquet partout, hormis dans une salle de bain, et toutes les portes intérieures sont dans le même esprit. Dans un coin du salon, nous posons du lambris, comme un rappel de l’esprit montagne, avec son allié indispensable : un poêle central. Nous créons autour de lui un escalier sur-mesure. Les marches sont en bois, la rampe en acier pour être la plus discrète possible, et le mur principal recouvert de pierres apparentes.
Vient l’heure de meubler la maison. Le confort n’ira pas sans une cuisine équipée. Les salles de bain sont aussi aménagées sur mesure. Le salon de jardin, toujours en bois, est vernis et installé sur la terrasse, qui a maintenant sa rambarde. Reste à ranger la vaisselle et trouver les derniers éléments de déco. Nous sommes le 16 août 2020, le chalet accueillera bientôt ses premiers hôtes.
Jean et Pierre-Antoine, retapeurs du chalet pendant 7 ans.